Les Rhododendrons

Rhododendron 'Cunnigan’s White'






  Celui-ci est une marcotte qui a poussé bien plus vite que le pied d'origine... plus de deux mètres de haut en bien moins de temps qu'il ne faut pour le dire. 


 



Rhododendron calostrotum 'Lauretta'




 




Rhododendron nobleanum 'Heatherside Beauty'


 







Rhododendron "Bows Bells"







Rhododendron 'Yellow Petticoats'

J'avais tenté celui-ci pour son éclat mais il ne m'a pas réussi... 



Rhododendron ponticum








Rhododendron x "Rosa King"

Une azalée japonaise.






Une inconnue, ne semble pas être la précédente..




Rhododendron obtusum 'Kathy Ann'






Rhododendron sp. Azalea mollis








Rhododendron 'Daviesii'

Une azalée (caduque) de Gand, parfumée hybride viscusum x molle








Rhododendron "Silver Slipper"

Azalea groupe Knap-Hill

Une azalée de belle taille fidèle pendant 35 ans avant de subitement commencer à végéter puis à périr.








Rhododendron luteum





Ma toute première azalée merveilleusement parfumée.




Belle au printemps et belle en automne...




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  Vous entendez souvent dire que les Rhododendron ne poussent qu'en terre acide, ajoutant qu'il leur faut de la terre de bruyère. Je m'inscris en faut contre cette idée. 
  D'abord les rhododendrons s'ils sont calcifuges (qui n'aiment pas le calcaire), ne sont pas pour autant des acidophiles exclusifs. 
  Certes la terre de bruyère est une terre acide. Mais c'est tout ce qu'elle apportera à vos rhododendrons. Elle est en principe sableuse, donc légère, c'est son deuxième et dernier atout.   C'est une terre pauvre, pas suffisamment humique, qui ne retient ni l'eau si nécessaire aux rhododendrons, ni les nutriments. Cela ne vaut pas plus que du sable. Si vous y tenez, vous la mélangerez à hauteur de 10 à 20% à votre terre... Mais attention cependant à ce que ce soit bien de la vraie terre de bruyère.
  Car ce que nous trouvons en vente n'est souvent que de la tourbe enrichie aux engrais. Là encore, cela apportera de l'acidité mais une fois les engrais dissous ce substrat aussi sera très pauvre. A la limite, on pourrait l'utiliser mélangée à la terre de jardin. Si le sol est sableux cela apportera un peu de corps mais aucun nutriment. Si votre sol est lourd et argileux, la tourbe l'allègera un peu, mais une terre lourde est aussi une terre qui retient l'eau tout comme la tourbe. Doubler les effets n'est peut-être pas judicieux. Elles vont se colmater mutuellement. Si bien qu'en temps sec les deux dessèchent et vous aurez un sol qui ne s'imbibera pas bien. La tourbe ou sphaigne est un substrat qui convient aux producteurs qui maîtrisent les arrosages réguliers et les apports d'intrants... C'est un substrat léger d'où sans doute une des raison de son utilisation à outrance car cela réduit les coût des transports des plants comme des sacs que vous trouvez en magasin.  Mais cette exploitation est aujourd'hui controversée car nuisible aux écosystèmes... Il existe bien d'autres solutions pour fournir aux plantes ce dont elles ont besoin sans détruire la nature et qui ne vous coûteront rien. On peut éventuellement avoir besoin de terreau pour un Rhododendron en pot quand on n'a pas de jardin. (Voir à la fin de l'article). Dans le cas contraire acheter du terreau ne serait-il pas une aberration ? Je vous invite à aller voir cette page sur les Hydrangea qui ont des besoins similaires chez Hortus Focus... 

Le sol sablonneux de mon jardin était à PH neutre (de 6,11 à un peu plus de 7)... comme vous voyez, cela suffisait à leur bonheur, moyennant quelques apports fournis par le jardin lui-même. 
Les rhododendrons poussent naturellement sur sol riche en humus et toujours humide. Et donc, nous en apporterons, l'humus n'étant rien moins que des végétaux en décomposition. Ces plantes ont un réseau de racines très fines en surface qu'il est nécessaire de protéger. On ne ratisse pas, on ne bine pas, on désherbe à la main. Mais tout ce que vous apporterez vous évitera cette corvée. 
D'abord, à la plantation vous mélangerez votre terre, qu'elle soit lourde ou légère, non pas avec de la tourbe mais avec votre bon compost ou un amendement acheté à base de fibres de bois et autres matières organiques (voir plus bas). Vous ameublissez bien le sol sur au moins deux fois la largeur et profondeur du pot. Remuez bien la terre du fond afin que l'eau puisse s'infiltrer. Vous grattez la motte, après l'avoir trempée, avec une vieille fourchette. Pour ma part, j'utilise le jet pour  ôter le plus possible de cette tourbe qui enserre les racines dans une espèce de gangue difficile à hydrater correctement par la suite. Vous ne l'enterrerez pas davantage qu'il ne l'était en pot. Une fois planté, vous formez une cuvette autour du pied et arrosez au coeur de la motte et pas seulement autour, même s'il pleut.  Un arrosoir toutes les deux semaines minimum, en y veillant pendant les grosses chaleurs, au début. Mais attention si votre eau est calcaire, comme c'est le cas en Alsace il vous faudra faire des réserves d'eau de pluie. 
Puis il faudra régulièrement couvrir le sol avec du compost plus marc de café acide, des paillis de chanvre, de miscanthus ou du mulch, voire de tontes sans graines. Cette couche sera digérée et enfouie par les lombrics au bout d'un an. Ne jamais laisser le sol nu, voilà la règle. Tous les automnes, une bonne couche de feuilles mortes avec un apport d'aiguilles de conifères acides sera répandue sur tous les parterres. Ces apports de matières suffiront à nourrir votre plante comme à lui apporter l'acidité nécessaire sans excès. Cela protègera les racines du sec comme du gel.  A cette couche, un apport de fumier de cheval déshydraté, de volaille composté, de guano...   complètera, de temps en temps, les apports nutritifs. 
  Les Rhododendrons  ne vont pas chercher l'eau en profondeur mais en surface, d'où qu'ils puissent se sentir mieux en climat océanique humide qu'en climat continental ou pire méditerranéen. 
  Si votre sol est un peu plus calcaire que désiré (sans l'être exclusivement) vous pourrez améliorer la situation en saupoudrant au pied une ou deux cuillerées de souffre qui est un acidifiant. C'est ce que j'ai dû faire avec ceux plantés trop près des murs... (on sait que les ouvriers des chantiers laissent souvent les gravats sur place). Mais je ne l'ai fait que deux fois en quarante ans. 
Ce qui est le pire pour eux, ce sont les terres compactes, glaiseuses, collantes qui étouffent le réseau de racines, qu'il fasse trop sec ou trop humide. Toutes les précautions prises plus haut amélioreront la situation. 

Vous pouvez faire un terreau de feuilles pour les plantes de terre de bruyère, qui est plus acide qu'un compost à base de déchets de cuisine et de jardin, il est idéal pour les plantes de sol acides en plus de l'azote il apportera potasse et phosphore. On évitera cependant les feuilles de noyer trop chargées en tanin. 

 Si nécessaire pour Rhododendron et azalées en pot, comment allez vous choisir du terreau en jardinerie ?  Voir ICI               




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