Elles sont aussi parfois des caches misères pour couvrir les feuillages des bulbes jaunissants... Quand elles sont opulentes elles couvrent le sol empêchant les mauvaises herbes (pardon les adventices) de germer, elles maintiennent l'humidité sous leur feuillage. Maintenues, pour une part d'entre elles, sur les parterres en hiver, en fanant, elles préservent la terre des gelées.
Dans ce jardin qui se voulait, dès sa conception, un jardin sans trop d'entretien, les plus fragiles, fussent-elles belles ou originales ont été bannies des parterres. Certaines se ressemaient de bonne grâce en se répandant ici et là. Il suffisait quand la terre était encore meuble au printemps, de tirer dessus si elles avaient eu la mauvaise idée d'aller où elles n'étaient pas désirées. Parfois, je les replantaient plus loin. Pour un moindre coût, j'en avais semé quelques-unes, mais s'était assez décevant quand dans un paquet il n'y avait que 10 graines dont ne germait qu' 1%.
Certaines, même parmi les plus costaudes disparaissaient sans crier gare : mulots, campagnols, limaces ou virus... de grand trous apparaissaient alors qu'il fallait combler surtout quand j'ai commencé à ouvrir le jardin. C'était rageant et désespérant... Je trichais parfois en introduisant alors une grand plante de jardinerie comme un Abutilon ou autre... ou en semant précocement des annuelles comme des coquelicots ou des gros pavots d'Orient.
Tous les ans elles étaient attendues avec impatience. Et quand arrivait la floraison elles étaient toujours accueillies avec émotion et parfois surprise.
