C'est l'automne, nous laissons derrière nous le jardin sous le tilleul et abordons le talus.
Le talus, comme un ourlet fait main, ondoie autour du bâti. Plusieurs fois remanié, il a atteint son apogée au moment où nous abandonnions la propriété.
L'Aster ageratoïdes "Asran" est un aster très plaisant. Pas trop haut, il se tient parfaitement droit. Il s'étoffe d'année en année et peut devenir envahissant dans un jardin léché mais c'est un vrai plaisir pour quiconque rechigne à désherber ses plates bandes. Là, en fait, il ponctue l'entrée de la prairie.
Les fruits du Tedrarium et l'Heptacodium en fleurs sont les derniers arbres à fleurs avec dessous le Lespedeza ...
Après l'automne, l'hiver... Autour de l'entrée j'ai pris soin de mettre en scène arbustes persistants et parfumés, mais sur le reste du talus les tiges sèches se dressent nues à travers la bruyère.
Dans la grisaille, quand tout est déplumé, les fruits rutilants attirent l'oeil.
L'hiver n'est pas une saison morte. Les bruyères des neiges en fleurs (Erica darleyensis) répandent dans l'air un parfum plaisant et bruissent des bourdonnements d'abeilles sous le moindre rayon de soleil.
Puis pointent les perce-neige et fleurissent les hellébores sous un Lonicera fragantissima.
Blanc puis rosé, le Prunus serrulata "Shirofugen" est sans conteste la merveille des merveilles du jardin.
Le mois de mai s'annonce sans tambour ni trompette avec les pivoines qui ouvrent le bal aux roses.
"Ce petit chemin qui sent... 🎶" le musc, le thé, la pomme, le citron, l'abricot ou la goyave, la myrrhe, l'encens ou les épices : les odeurs de roses nous enivrent ... Nos sens sont affolés !
Il fait chaud, très chaud. Les bleus clairs rafraîchissent l'atmosphère avant que les asters d'automne ne prennent le relais.
